Edmond de Rothschild, le prêt hypothécaire à l’aube de la retraite.
Julia Paoli
En Suisse, devenir propriétaire est souvent perçu comme un objectif de vie. Mais acquérir un bien immobilier n’est pas seulement une question de confort. Cela permet aussi de sécuriser son logement, tout en constituant un patrimoine solide à transmettre à la génération suivante. Cependant, une fois ce rêve accompli, d’autres défis financiers peuvent survenir, notamment lors du renouvellement d’un prêt hypothécaire. Et c’est lorsque la retraite se profile que ce renouvellement peut être compliqué. Pour en parler, rencontre avec Julia Paoli, responsable prévoyance chez Edmond de Rothschild.
Pourquoi est-ce lors de la période de (pré)retraite que le renouvellement des prêts hypothécaires peut poser problème ?
Car à l’aube de la retraite les banques et autres prêteurs évaluent avec attention la capacité des futurs retraités à couvrir leurs charges, notamment les mensualités de remboursement. Cela s’explique par la diminution prévisible des revenus à la retraite, lorsque le salaire de la vie active cède la place aux rentes du 1er pilier (AVS) et du 2e pilier (LPP). Ces rentes, souvent inférieures au revenu de travail, peuvent compliquer la gestion financière à long terme si elles ne sont pas anticipées correctement.
Quelle attitude adopter lorsque l’on est concerné par ce problème ?
Premièrement, celle de se faire accompagner, d’être conseillé : dans ce contexte, le recours à un spécialiste en prévoyance devient essentiel. Ce dernier peut non seulement aider à évaluer et à anticiper les futures sources de revenus, mais aussi proposer un plan de prévoyance sur mesure qui s’adaptera à la situation de chacun. Car les besoins de prévoyance ne sont jamais identiques ! Ils dépendent d’éléments variés tels que : la composition de la famille, les charges liées à la résidence, les obligations financières (comme les études des enfants ou des travaux dans le logement), etc. Qu’il s’agisse de réduire la charge hypothécaire,
de planifier un capital à retirer de la caisse de pension ou de trouver des solutions d’épargne pour pallier une baisse de revenu, un bon plan de prévoyance peut être ajusté pour répondre précisément aux objectifs personnels de chaque ménage. Un accompagnement individualisé permet ainsi de préparer l’avenir financier tout en optimisant les futures ressources disponibles
à la retraite.
Deuxièmement : garder des liquidités car l’accès à de nouvelles sources de financement devient plus difficile
une fois arrivé l’âge de la retraite. Il est donc crucial de maintenir une certaine flexibilité financière. Il est essentiel de conserver des liquidités disponibles pour faire face aux imprévus – comme des travaux urgents dans la maison ou des frais médicaux inattendus.
Et troisièmement : anticiper la transmission d’un patrimoine immobilier à ses enfants. Que ce soit sous forme de donation, de vente avec usufruit ou via un autre mécanisme, une planification précoce permet de réduire les éventuelles charges successorales et de garantir que les parents puissent continuer à jouir de leur résidence sans contraintes.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le BARNES Magazine.