Des prix de l’immobilier très variables d’un canton à l’autre
Alors que le marché immobilier suisse est connu pour ses prix extrêmement élevés et pour son offre de biens plutôt réduite, de nombreux experts s’accordent pour dire que 2016 et 2017 vont marquer un revirement de tendance.
Pour autant, celui-ci ne sera pas visible partout en terre helvète puisque les prix de l’immobilier restent très dépendants des cantons et même parfois des communes comme nous allons le voir dans la suite de cet article.
Vers une baisse des prix de l’immobilier
Si, pendant des années, les prix de l’immobilier n’ont eu de cesse d’augmenter en Suisse, la donne est en train de changer et, après une année 2015 qui a vu la hausse se tasser, 2016 et 2017 devraient être l’occasion de voir les prix se replier.
En effet, alors que le prix des maisons individuelles s’est envolé de 3,4% par an depuis 2006 en moyenne et que celui des appartements en copropriété a grimpé de 3,7% sur la même période, le cabinet immobilier Wüest & Partner assure que ces chiffres n’auront plus lieu d’être en 2016.
Pour l’année en cours, le cabinet prévoit effectivement une hausse des prix de 0,4% pour les maisons individuelles alors que les appartements en copropriété devraient coûter moins cher puisqu’une baisse de 0,6% est envisagée par l’étude.
Ce revirement de tendance n’est toutefois que léger et ne laisse pas craindre l’explosion d’une bulle immobilière qui aurait pu conduire à un effondrement des prix. Ceci est d’autant plus vrai que la demande reste soutenue par la croissance démographique, le bas niveau des taux d’intérêt ou encore l’absence de placements alternatifs.
D’importants écarts de prix entre les cantons
Si la baisse des prix de l’immobilier devrait davantage être observée dans le sud et l’ouest du pays, il est bon de noter que ces derniers sont très différents d’un canton à l’autre.
En effet, pour acheter une maison de taille moyenne (entre 5 et 6 pièces), le prix médian affiché va de 500 000 CHF dans le Jura, dans l’est du Valais, dans le Glarus (où les prix ont pourtant bondi de 82% par rapport à 2007) ou dans le nord du Tessin à environ 2 000 0000 CHF dans les cantons de Zürich, de Zoug ou encore de Schwytz.
Les disparités sont donc très importantes et trois régions très prisées se distinguent par le prix élevé des maisons lorsque l’on jette un œil à une carte : Zürich et la région des grands lacs, l’Arc lémanique (cantons de Vaud et de Genève) et les districts de Bellinzona et de Locarno (sud du Tessin, à la frontière italienne).
En ce qui concerne, le prix médian du mètre carré pour les appartements, la donne est identique puisqu’il va du simple au quintuple. Dans le nord du Tessin, il est fixé à environ 2500 CHF alors qu’il atteint les 13 000 CHF dans le district de Maloja (cantons des Grisons) célèbre pour abriter la prestigieuse station de ski de St Moritz.
Toutefois, dans la majorité des régions suisses, le prix médian s’établit davantage aux alentours de 4500/5000 CHF. Font exception les villes de Zürich (11 500 CHF), Genève (11 000 CHF), le canton de Zoug (10 000 CHF), le district d’Entremont (9 000 CHF), l’est du canton de Vaud (9 000 CH) mais aussi les cantons de Schwytz, d’Uri, de Niedwald, d’Obwald et l’ouest du canton des Grisons où les prix médians avoisinent souvent les 8 000 CHF.
Même si des grandes tendances affectent le marché immobilier suisse dans son ensemble, il n’est pas toujours simple d’en percevoir les véritables effets tant les prix sont variables d’un canton à l’autre.
Mais rassurez-vous, même si votre budget d’acheteur est limité, certaines régions seront forcément à votre portée. Ne reste plus qu’à espérer que ces dernières vous conviendront pour vous installer.
Sources : hausinfo.ch , comparis.ch